« L’auto-conversation » : Une question de motivation !



« L’auto-conversation » : 

Une question de motivation !




Lorsqu’on est en bonne compagnie on se sent bien et l’on aimerait que ces bons moments s’éternisent. On aime, tous, être bien traité et cajolé et lorsqu’on est encensé, flatté ou entouré de louanges on a l’âme en extase et l’on se sent pousser des ailes.
Lorsqu’on est tout seul, c’est est une autre histoire. On est face à nos propres vérités sans interférences. Là, notre état d’âme dépend de la façon dont on parle à soi-même.
Il ne s’agit pas de monologues mais d’un travail d’introspection qui implique beaucoup de questionnements. Justement, M. Victor Hugo en parlant de monologue dans le sens d'auto-conversation, disait qu'il était la fumée des feux intérieurs de l'esprit (L'Homme qui rit/1869).
Donc si ce foisonnement et ce voyage d’exploration de notre intérieur sont animés positivement par une quête de nos points forts, de nos côtés les plus éclairés et de notre potentiel non encore exploité, il ne peut que nous amener vers une paix interne constructive qui nous fait aimer la vie. Le contraire, quant à lui, peut réveiller des démons destructeurs et engendrer le désamour de soi et l’angoisse.
Lorsqu’on est capable de se parler positivement, on est capable de se sentir facilement à l’aise. On fait souffler le vent en poupe pour soi et pour les gens qui nous entourent.
La bonne humeur est contagieuse. Elle dure grâce aux sentiments agréables que le discours positif suscite.
Lorsqu’on est seul, on est tenté de se parler à haute voix. On parle à soi comme si on parlait à une deuxième personne.
Que l’on se rassure, le discours «auto-dirigé» n’est pas un comportement pathologique. 
Il y aurait même, de l'avis de M. Victor Hugo, un soupçon de sagesse: « Parler tout haut et tout seul, cela fait l'effet d'un dialogue avec le dieu qu'on a en soi » (L'Homme qui rit/1869).
«Parler à soi-même» est un discours intérieur prononcé à des fins d’auto-orientation, et d’auto-régulation du comportement. Donc un exercice fait :

A des fins d’encouragement et de motivation :

Lorsqu’on se parle, on le fait généralement à la deuxième ou à la troisième personne du singulier en se dénommant. Cela signifie que l’on prend de la distance vis-à-vis de soi-même.
On sait parfaitement qu’on est bien meilleur conseiller pour les autres que pour soi-même. L’une des raisons-clés pour lesquelles on est capable de les conseiller, vient du fait qu’on n’est pas concerné par l’événement dont il est question. Il y a cette distance qui nous sépare du sujet concerné et qui nous amène la lucidité nécessaire pour mieux appréhender tous ses tenants et aboutissants.
Lorsqu’on se parle en disant «tu» ou «il», cela crée cette distance nécessaire pour apprécier la situation de façon moins émotionnelle.

A des fins de concentration :

Parler à soi-même aide à se concentrer. En se focalisant verbalement sur une chose, on arrive facilement à la mémoriser.
Généralement, les mots renvoient à des images. En entendant des mots on essaye de visualiser les choses qui s’y rapportent. Sur un autre registre, rester concentré sur un événement quelconque, suppose que l’on soit préalablement préparé pour l’affronter.
Force est de constater, que le fait de «parler à soi-même» permet d’imaginer plusieurs scénarios et de préparer différentes réactions et stratégies pour les échéances à venir.
Se parler, durant une action, permet de cadrer ses gestes, de ne pas disperser son esprit et d’être ainsi plus «clair».
Cette manœuvre permet de se concentrer et d’être plus efficace, et même de réfléchir et d’analyser une situation déterminée plus rapidement que d’ordinaire.

A des fins de quiétude :

«Parler à soi-même» peut nous aider à transcender nos inquiétudes et contrôler nos angoisses et donc, de nous rassurer. En d’autre terme, cela nous permet de mieux maîtriser notre stress.
En effet, l'exercice nous permet facilement de mettre des mots sur des émotions, et donc mieux les appréhender pour les apprivoiser et les apaiser.
Pour les psychologues, dans les moments tragiques, cet exercice est un excellent moyen afin de contrôler ses peurs, de prendre conscience de ses propres pensées et de mieux les structurer.
Pour conclure, au sens de tout ce que nous venons d'évoquer, «parler à soi-même » est un bon moyen de comprendre et d’exprimer ses sentiments et donc ne peut être qu’un bon signe. 
Il serait même pour ces cas, et de l’avis de beaucoup de psychologues, un signe d’une intelligence supérieure.

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